Comme dans la chanson de Michel Sardou, le commerçant de Montréal n’est qu’un figurant dans une pièce mise en scène par les communicants de la Ville, soit un acteur mineur interchangeable qui fait partie du décor…C’est lui qu’on voit derrière Valérie, ou au coté de Manon ou Steven. Et encore, nous on est plutôt tout au fond, avec les résidents, ceux qui sont devant ce sont plutôt les cute OBNL financées avec nos taxes …
Les commerces sont accessibles pendant les travaux
Le commerçant n’est pas perçu comme une entité utile, mais comme un figurant ou ,pire , un emmerdeur potentiel qui vient chialer auprès de la ville quand il y a des travaux dans la rue, c’est a dire tout le temps. Prenons par exemple une boulangerie artisanale, qui transforme des farines du Québec, qui produit localement et avec qualité, vend sur place et fait travailler plusieurs dizaines de personnes tout en nourrissant des centaines par jour. Vous croyez qu’elle va être entendu si la Ville décide d’installer des cônes pendant des mois devant sa porte, pour la défoncer, et mettre la rue Ontario en sens unique.
Sommes nous pris en compte ?
Et bien non, rien, pas un brin de dialogue, et si y en a, c’est pour nous passer le beurre, et nous dire que nos croissants sont très bons. Pour les institutions politiques, ceux qui nourrissent les gens , c’est la grande distribution, that’s it, et c’est suffisant pour eux. De plus, si il faut agrandir un collecteur d’égout en défonçant la rue pendant encore 6 mois, on va pas de nouveau prendre en compte les commerçants! L’économie de la construction, c’est bien plus important, presque une forme de dictature, tu peux rien faire.
C’est vrai, quoi, les commerçants autonomes, ce sont des emmerdeurs qui se font plein de blé (!) , tout le monde le sait…En plus, ils font des projets en solo, sans consulter la ville, avec l’aide de quelques propriétaires courageux, prêt à investir dans des idées folles qui servent la collectivité. Faire de la figuration, c’est être partie intégrante du décor sans participer à la pièce. Pourtant un artisan ou commerçant se caractérise par son dynamisme et sa dynamique. L’ignorer c’est appliquer une idéologie qui ne prend pas en compte une des principales composantes de notre société civile.
Les villes deviennent des Disney land
c’est en gros ce que je constate déjà quand je descends aux vieux port de Montréal, décor pittoresque et animé comme Disney land, vaste superficie ludique qui n’accueille plus que des touristes de passage. A part le marché bon secours, l’offre de vente se résume à de la camelote vendus dans des containers tous pareils peinturés de couleur vive pour faire joyeux. C’est très beau, mais pour celui ou celle qui habite Montréal, que c’est triste ce décor en carton pâte…je préfère mon centre sud bien vivant !