Le rapport PARAZELLI ou la théorie du partage équitable de l’espace public

TOUTE la stratégie de la santé publique de Montréal s’appuie sur une théorie sociale tirée du rapport PARAZELLI, un professeur associé de l’école de travail social, de l’UQAM

On trouvera ici une synthèse de ce rapport dans un jargon sociologique propre à l’univers du travail social

Plus intéressant, ce mémoire, un texte de 2025, écrit par PARAZELLI dans le cadre de la consultation publique OCPM sur l’itinérance à Montréal, et qui établit un certain nombre de recommandations, qui claque comme un sermon.

Le sermon

En gros, le citoyen itinérant a les mêmes droits que le citoyen résident, d’où le principe d’un partage équitable de l’espace public. C’est LE fondement de sa théorie, et sa conclusion aussi .

C’est oublier assez vite un certain nombre de réalités de base, et on se demande parfois si RAPAZELLI habite dans les quartiers qu’il décrit …

LES OUBLIS

L’économie de la drogue

Il n’est a aucun moment fait allusion à l’économie de la drogue, sinon a travers un paragraphe qui évoque le nombre de surdoses, et son évolution croissante dans le temps. Rien sur les dealers, les filières dans la rue ou les foyers, pas même une évaluation économique de ce fleau qui résume un itinérant à un usager irresponsable des drogues de rue.

Car c’est ce comportement irresponsable qui implique leur rejet, et non pas les individus en tant que tel . Leur tendance à se regrouper autour des points de vente de drogue est aussi jugé inacceptable par la population qui habite et circule dans le même territoire.

Les dangers de se faire piquer par une seringue souillée

le danger de se faire piquer accidentellement par une seringue abandonnée est aussi une réalité, en particulier dans les lieux comme un centre communautaire, une salle de spectacle, un parc, etc…Les enfants y sont particulièrement vulnérables.

Cette dangerosité n’est pas renseigné, les itinérants sont présentés comme des victimes d’une économie libérale qui les prive de foyers.

Organismes communautaires au dessus des lois

Les organismes communautaires sont présentés comme incontournables, et totalement légitimes comme acteurs privilégiés, au détriment d’autres acteurs comme les résidents, les commerçants ou même la police. A aucun moment, leur rôle économique n’est décrit, leur réseau disséqué, et leurs résultats évalués. Ils sont ceux qui permettent un vivre ensemble, et pour cause, tout leur discours culpabilise les autres acteurs de la rue.

Il faut quand même ne pas être dupe : l’école de travail social de l’UQAM n’est pas uniquement un lieu de réflexion. C’est aussi un endroit où des dizaines de professeurs forment la plupart des cadres de ces organismes communautaires.

Le regard des autres

Les visiteurs du quartier ou sont concentrés les itinérants ( par exemple, autour des sites d’injection supervisé) n’en reviennent pas, et délaissent alors les activités sportives, culturelles ou commerciales du quartier .

Une ostracisation du “pas dans ma cour”

Il présente les résidents comme des individus qui doivent se plier à ses recommandations . Il les infantilise et minore leur poids politique , au profit des organismes communautaires qui deviennent les seuls interlocuteurs des autorités.